Hâtons-nous de ne pas nous presser. Dans une interview accordée à la chaîne américaine NBC diffusée vendredi 22 août, Sergueï Lavrov a affirmé qu’«il n’y a[vait] pas de rencontre prévue» entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. «Poutine est prêt à rencontrer Zelensky lorsque l’ordre du jour de ce sommet sera prêt. Et cet ordre du jour n’est absolument pas prêt», résume-t-il.

De quoi refroidir la perspective d’une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, pourtant évoquée à répétition par Donald Trump ces derniers jours. Le président américain a rencontré son homologue russe vendredi 15 août en Alaska, puis son homologue ukrainien lundi 18 août à Washington, dans le but de trouver une issue au conflit entre les deux pays.

La sortie du chef de la diplomatie nourrit le discours du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a déclaré que la Russie faisait tout son possible pour empêcher la tenue d’une rencontre entre lui-même et Vladimir Poutine. Un constat qui l’a amené à appeler les alliés de l’Ukraine à imposer de nouvelles sanctions à Moscou si celle-ci ne montrait aucune volonté de mettre fin à son invasion.

Il s’est exprimé à l’occasion de la visite à Kyiv du secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, où une alerte aérienne a été par ailleurs activée. Ce dernier a appelé les alliés occidentaux à donner des «garanties de sécurité solides» pour l’Ukraine en cas d’un accord de paix avec Moscou, pour prévenir toute nouvelle invasion russe. L’objectif est d’assurer que la Russie «ne tente plus jamais de s’emparer d’un seul kilomètre carré du territoire ukrainien».