Se présentera, se présentera pas ? Onze jours après avoir promis qu’il ne ferait pas campagne pour les élections législatives du 4 juillet, le trouble-fête Nigel Farage a organisé ce lundi 3 juin une conférence de presse «urgente» qui a fait se précipiter journalistes et membres de son parti dans une salle du centre de Londres. Devant un décor motif Union Jack, il a annoncé avoir «changé d’avis» : le Premier ministre, Rishi Sunak, avait tenté de lui couper l’herbe sous le pied en annonçant des élections prématurément, mais les gens qu’il a rencontrés dans les rues l’ont convaincu – malgré le calendrier serré, sa candidature lui semble nécessaire. Il disputera donc le siège de Clacton-on-Sea, une circonscription fatiguée du bord de mer anglais, une des rares à avoir élu un député d’extrême droite (Ukip) par le passé.

C’est la huitième fois que Nigel Farage se présente aux législatives en trente ans. Il a perdu en 1994, 1997, 2001, 2005, 2006, 2010 et 2015 en briguant des sièges différents, parvenant à se hisser à la seconde place lors du dernier vote, quelques mois avant