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Nobel de la paix 2022 : Alès Bialiatski, «le prix de la résistance» bélarusse

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Emprisonné depuis plus d’un an, cet avocat est le président du Centre des droits de l’homme «Viasna», la principale organisation de défense des droits humains au Bélarus, pays allié de la Russie dans la guerre contre l’Ukraine.
Alès Bialiatski, ici en juin 2014 à Minsk lors de sa libération de prison, a reçu le prix Nobel de la paix ce mercredi. Il est aujourd'hui de nouveau en détention. (Viktor Drachev/AFP)
publié le 7 octobre 2022 à 17h57

C’est derrière les barreaux d’un centre de détention de Minsk qu’Ales Bialiatski est devenu ce vendredi l’un des lauréats du prix Nobel de la paix 2022. A 60 ans, ce fervent défenseur des droits de l’homme «a consacré sa vie à promouvoir la démocratie et le développement pacifique» au Bélarus, a expliqué le comité Nobel pour justifier son choix parmi plus de 340 candidats.

C’est aussi en raison de son combat acharné que l’avocat croupit en prison depuis plus d’un an. Le 14 juillet 2021, des agents du KGB l’ont arrêté à son domicile pour «évasion fiscale» – une affaire perçue comme une vengeance de l’autocrate Alexandre Loukachenko, qui dirige le Bélarus d’une main de fer depuis près de trois décennies. Ce fidèle allié de Vladimir Poutine a fait de son pays une base arrière de la Russie dans la conduite de son invasion de l’Ukraine. Soutenue par le Kremlin, l’armée bélarusse dispose désormais par aill