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Libération
Reportage

«Nous avons réveillé le peuple serbe» : à Novi Sad, les étudiants déterminés à en finir avec le système Vucic

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Un immense rassemblement contre la corruption est prévu ce samedi 1er novembre à Novi Sad, dans le nord du pays, un an après le meurtrier effondrement de la gare. Avec l’objectif de mettre le président autoritaire Vucic dehors.

Devant la faculté de philosophie de Novi Sad, en septembre. (Uros Arsic/AFP)
ParLouis Seiller
envoyé spécial à Novi Sad (Serbie)
Publié aujourd'hui à 6h44

«Bien sûr qu’on est fatigués mais notre mouvement, c’est probablement la dernière chance pour que la Serbie redevienne un Etat démocratique, avec des institutions qui fonctionnent.» Le ton posé masque la gravité du propos. Silhouette élancée et visage sérieux où percent des traits juvéniles, Aleksandar Kendric, 19 ans, participe activement aux réunions qui agitent les amphis de Novi Sad, où l’effondrement de l’auvent de la gare – qui venait d’être rénovée à grands frais – a fait seize morts en novembre 2024. Après un an d’une mobilisation quasi-quotidienne, la détermination de cet étudiant en mathématiques reste intacte, nourrie par le sentiment de devoir changer les choses. «Si ce gouvernement reste au pouvoir, ce pays sera rempli de gens malheureux et exploités par une minorité de personnes très riches, en lien avec le crime organisé. J’aime la Serbie, mais je ne vois pas mon avenir dans un tel pays.»

A l’approche du 1er novembre, date anniversaire de la tragédie qui a bouleversé la société serbe, le jeune