Cela fait désormais près de vingt ans que sa coupe blonde peroxydée et soufflée hante la scène politique néerlandaise et envoie régulièrement des bouffées d’effroi vers toute l’Europe occidentale. Geert Wilders, large vainqueur des élections législatives néerlandaises, est à 60 ans un personnage inamovible de l’extrême droite européenne. Il s’est fait connaître par ses critiques acerbes de l’islam, avant de devenir monsieur «Nexit» au mitan de la décennie 2010, puis d’être comparé à Donald Trump pour son sens de l’outrance et son utilisation des réseaux sociaux.
Ces dernières années, on l’avait un peu oublié, éclipsé par le succès éphémère du Forum pour la démocratie de Thierry Baudet, jeune leader d’extrême droite encore plus virulent que son aîné. Avec sa victoire tonitruante mercredi, Wilders vient de signer son retour sur le devant de la scène. Son Parti pour la liberté, le PVV, a gagné 37 sièges au Parlement mais le grand blond est toujours le seul membre officiel de sa formation. Une coquetterie qui remonte à 2004, quand Wilders, alo