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Libération
Le portrait

Oksana Shalygina : sortir de la caverne

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L’ex-compagne de Piotr Pavlenski raconte l’emprise exercée sur elle par son compagnon artiste-activiste russe et son chemin vers la liberté.
Oksana Shalygina, le 8 février à Paris. (Samuel Kirszenbaum/Libération)
publié le 19 février 2021 à 17h59

«Je montre le visage nu d’un hypocrite, un maître de la mascarade, un opposant irréductible au pouvoir, acclamé dans le monde entier, qui, entre quatre murs, s’est révélé être un tyran domestique, un dictateur, un gardien de prison.» Ainsi commence le récit thérapeutique d’Oksana Shalygina. Femme. Mère. Ex-compagne de l’artiste Piotr Pavlenski. Dans cet ordre.

Depuis qu’elle a écrit sur sa page Facebook, le 23 novembre 2018, «C’est fini. J’ai viré Piotr car j’en avais assez de tout ça», elle réapprend à vivre. Ce post sert d’incipit à son livre Sous emprise dans lequel elle raconte sa plus grande histoire d’amour qui fut aussi celle d’une impitoyable domination psychologique et d’une cruelle répression physique. Avec Piotr Pavlenski, qu’elle continue d’appeler par le diminutif «Petia», l’artiste-actionniste. L’homme qui, après avoir obtenu l’asile politique en France, a causé la chute de Benjamin Griveaux en publiant des vidéos intimes du candidat à la mairie de Paris. L’intransigeant, le dissident, le «couillu» comme avait titré Libé en 2016, aurait été un tortionnaire, un abuseur mental et un violeur.

Lui rejette toutes les accusations en bloc. «Elle souhaite ma mort. Elle déteste