En un an et demi, le parquet général ukrainien a ouvert plus de 100 000 procédures pour des crimes de guerre commis par des Russes en Ukraine. A eux seuls, jamais les enquêteurs et la police n’auraient pu rassembler toutes les preuves de ces crimes – éléments matériels, documents, vidéos, photos ou témoignages. Dans tout le pays, associations et ONG prennent le relais, à l’image du Centre pour les libertés civiles (CCL), lauréat du prix Nobel de la paix en 2022, dont le quotidien est rythmé par la guerre. Depuis 2014 et le début du conflit dans le Donbass (dans l’est de l’Ukraine), l’association récolte et compile minutieusement les preuves des crimes de guerre, grâce à un réseau de milliers de volontaires. Une tâche titanesque et douloureuse pour ces bénévoles, confrontés à des victimes «de meurtres, de viols ou d’autres violences perpétrés dans des immeubles d’habitation, des hôpitaux, des écoles ou des églises», détaille Oleksandra Mat
Interview
Oleksandra Matviichuk, de l’ONG prix Nobel de la paix 2022 : «Nous avons l’objectif ambitieux de documenter chaque crime»
Article réservé aux abonnés
Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Dossiers liés
«Nous avons uni nos efforts avec une douzaine d’associations de différentes régions et construit un réseau ukrainien d’enquêteurs citoyens locaux, appelé “Tribunal for Putin Initiative”», explique Oleksandra Matviichuk. (Baudoin)
publié le 5 octobre 2023 à 20h24
Dans la même rubrique