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Libération
Reportage

«On ne veut plus être déçus» : le doute des Kurdes à Paris après l’annonce de la dissolution du PKK

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L’appel à la dissolution et au désarmement du Parti des travailleurs du Kurdistan par son dirigeant Abdullah Ocalan, jeudi 27 février, laisse la communauté kurde partagée entre espoir et scepticisme. À Paris, beaucoup doutent d’un véritable changement.
Photo du leader militant kurde emprisonné Abdullah Ocalan lors d'un rassemblement à Diyarbakir, en Turquie, le 27 février 2025. (Sertac Kayar/Reuters)
publié le 28 février 2025 à 13h15

«On ne sait pas trop quoi dire, on ne sait pas clairement ce qu’il va se passer maintenant», lance en haussant les épaules derrière son comptoir celui qui tient l’accueil de l’Institut kurde de Paris. Il est 17 heures, jeudi 27 février, dans le Xe arrondissement, cette «petite Turquie» de la capitale. Deux heures plus tôt, le leader du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Ocalan, emprisonné depuis 26 ans en Turquie, a annoncé, par l’intermédiaire de députés kurdes – qui lui avaient rendu visite quelques heures plus tôt – la dissolution du mouvement armé et lui a demandé de déposer les armes. Un appel «historique», a-t-il précisé. Mais dans ce centre d’enseignement parisien, comme dans le reste du quartier, l’annonce laisse sceptique.

Un peu plus loin, rue Strasbourg-Saint-Denis, une femme kurde aux cheveux bruns et au rouge à lèvres pétant, Adar (1), lâche un so