Menu
Libération
Reportage

«On veut éviter de normaliser la présence d’Israël» : des manifestants propalestiniens perturbent le Tour d’Espagne

Réservé aux abonnés

Depuis l’étape du 3 septembre à Bilbao, les actions des militants opposés à la participation de l’équipe «Israel Premier-Tech», financée par un proche de Nétanyahou, ont conduit l’organisation de la Vuelta à écourter l’itinéraire de plusieurs courses.

Les drapeaux palestiniens agités au bord de la route de la 13e étape du Tour d'Espagne entre Cabezon de la Sal et l’Angliru, le 5 septembre. (Pankra Nieto/Reuters)
ParFrançois Musseau
correspondant à Madrid
Publié le 12/09/2025 à 19h16

«Quoi qu’il arrive, c’est déjà un succès !» Drapé dans un keffieh et brandissant le drapeau palestinien, Ruben s’est campé face au théâtre Calderon, dans le centre-ville de Valladolid, au nord-ouest de Madrid. Jeudi 11 septembre, c’est l’un des points névralgiques du mouvement s’opposant à la participation de l’équipe Israel Premier-Tech à la Vuelta, le Tour d’Espagne cycliste. Accompagné d’une trentaine d’autres militants de la plateforme «Solidarité avec la Palestine» qui attendent le passage des premiers coureurs, Ruben précise sa pensée. Le succès dont il parle, c’est la course du jour qui a été raccourcie. «Ce contre-la-montre urbain devait être long de 27 kilomètres. Par peur de nous, les organisateurs l’ont réduit à plus de la moitié. En clair, ils ont dû tenir compte de notre colère et en assumer l’impact sportif. C’est une bonne manière d’être entendu», se félicite le militant.

En cette fin de Tour d’Espagne, c’est devenu une habitude. Depuis l’étape de Bilbao, la pression des mouvements propalestiniens a conduit l’organisation à écour