Place de la Bastille ce dimanche 28 avril. Il est 15 heures. Les slogans «Libérez Toomaj», «Libérez tous les prisonniers politiques», «Halte aux exécutions» résonnent sous la première éclaircie de la journée, comme un symbole. Plus de 500 personnes sont réunies pour demander la libération de Toomaj Salehi, rappeur iranien condamné à mort quatre jours auparavant par le tribunal révolutionnaire d’Ispahan pour «corruption sur Terre», principal chef d’accusation pour les opposants au régime. L’annonce de la condamnation de cette grande figure du mouvement «Femme, vie, liberté», qui a vu le jour quelques jours après la mort de Mahsa Amini, le 16 septembre 2022, a suscité une vive réaction, et beaucoup de colère.
En quelques heures, une vingtaine d’associations et organisations non gouvernementales se sont unifiées en France autour d’un seul combat et ont appelé au rassemblement. «On est ensemble contre la peine de mort, pour demander la libération de Toomaj et de tous les autres», confie Mona Armande, membre de l’association Iran Justice, heureuse de voir que l’appel t