Menu
Libération
Analyse

La Finlande entre officiellement dans l’Otan, un revers pour Moscou

Article réservé aux abonnés
Le vaste territoire aux portes de la Russie intègre officiellement ce 4 avril l’alliance politico-militaire, qui compte désormais 31 pays d’Europe et d’Amérique du Nord.
Le président turc, Erdogan, et le président finlandais, Niinistö, à Ankara le 17 mars. (Burhan Ozbilici/AP)
publié le 1er avril 2023 à 0h13
(mis à jour le 4 avril 2023 à 13h24)

Un des motifs invoqués par Vladimir Poutine pour envahir l’Ukraine était sa crainte de l’élargissement de l’Otan, cette alliance politico-militaire entre des pays d’Amérique du Nord et d’Europe, créée en 1949 dans un contexte de guerre froide avec l’URSS. Treize mois plus tard, la frontière entre l’Alliance nord-atlantique et la Russie a quasiment doublé, la guerre ayant déclenché l’adhésion de la Finlande à l’Otan. Après le feu vert donné par la Hongrie et la Turquie la semaine dernière, derniers des 30 pays membres à se prononcer, l’entrée d’Helsinki dans l’Alliance est effective ce 4 avril.

En vertu de l’article 5 du traité nord-atlantique, le pays nordique de 5,5 millions d’habitants, qui possède une frontière de 1 340 km avec la Russie, a désormais l’obligation de venir en aide aux autres membres de l’Alliance, et il sera protégé s’il est attaqué. «La Finlande n’est jamais devenue anti-Russie et nous n’avions aucune dispute, et cela ne pourra qu’affecter la nature de nos relations», a réagi mardi le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, ajoutant que le Kremlin «suivra attentivement ce qui se passera en Finlande», et mettra en place d’éventuelles «contre-mesures».

Débats turcs sans sous-titres

«Pour la Finlande, intégrer une famille de