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Depuis 1987, plus de 15 millions de jeunes européens ont profité du programme d’échange Erasmus pour partir étudier dans d’autres pays du Vieux Continent. Ils y ont découvert d’autres cultures, appris de nouvelles langues, développé une nouvelle identité et, parfois, ils ont trouvé l’amour. De cet amour est née une nouvelle génération européenne, celle des «bébés Erasmus». A deux semaines des élections européennes, Libération donne la parole à ces couples, incarnation de l’Union européenne.
Ourania : «En 2002, j’avais 21 ans et je suis partie à Catane en Sicile, pour finir mes études de littérature italienne. Sans Erasmus, je n’aurai jamais pu le faire, mes parents n’avaient pas les moyens de m’envoyer étudier à l’étranger. Contrairement à beaucoup d’étudiants étrangers, je ne vivais pas dans la bulle de la cité universitaire mais dans une maison en colocation avec trois Italiens, qui n’étaient même pas tous étudiants. Gaetano était ami avec l’un d’eux, il venait beaucoup à la maison. Un jour, il a appris que je voulais acheter des rollers et il m’a dit :