Pour l’instant, la création d’un «passeport vaccinal» ne soulève pas l’enthousiasme de la plupart des dirigeants européens. Pour l’instant, car s’il y a bien une chose que la pandémie a montrée, c’est l’extrême volatilité des principes que l’on croyait intangibles.
L’idée a été officiellement mise sur la table, début janvier, par le Premier ministre grec, Kyriákos Mitsotákis, dans une lettre à Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission. Sa proposition a été soutenue par la plupart des pays du Sud, eux aussi dépendants du tourisme, ainsi que par l’Allemand Manfred Weber, patron du puissant groupe conservateur (PPE) au Parlement européen : «L’alternative à cette approche européenne, c’est une fragmentation nationale où chacun suivrait son chemin. Si on a la liberté de circulation en Europe à l’esprit, il est nécessaire d’avoir une approche commune.»
Du certificat au passeport
La question a été abordée lors du Conseil européen du 21 janvier, en dépit des réticences de la France, qui juge le débat «prématuré» et craint qu’il ne dérive sur le caractère obligatoire de la vaccination, un sujet explosif dans l’Hexagone. Les Vingt-Sept ont alors convenu d’adopter les éléments d’un futur certificat de vaccination européen dont la finalité est, pour le moment, uniquement médicale (suivi des cas individuels et de la mise en œuvre des politiques nationales de vaccination, reconnaissance mutuelle des vaccinations, etc.).
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«Plus tard, nous verrons si et dans quelles circonstances ces certifica