Les Pays-Bas sautent le pas et vont cultiver leur jardin. La capitale Amsterdam a rejoint vendredi 29 septembre d’autres villes néerlandaises dans le projet d’expérimentation de vente de cannabis produit légalement dans le pays. Une révolution à venir dans un Etat célèbre pour sa tolérance à l’égard de la plante. Mais si la consommation et la vente de haschich, d’herbe et de leurs dérivés sont aujourd’hui tolérées, le reste de la chaîne d’approvisionnement y reste illégal. Ainsi, les stupéfiants vendus entrent généralement dans le pays par contrebande, notamment grâce à différentes mafias.
De l’histoire ancienne désormais ? Avec l’intégration d’Amsterdam, l’expérimentation compte désormais onze communes. Ce projet vise à définir si la production, la distribution et la vente réglementées de cannabis sont possibles.
Interview
La phase de test doit également permettre de contrôler la qualité des stupéfiants et d’analyser l’impact d’une telle démarche sur la criminalité, la sécurité et la santé publique. La mesure entre en vigueur en décembre et débutera dans les villes de Bréda et Tilbourg, dans le sud des Pays-Bas.
Des produits cultivés légalement et des produits «tolérés»
Dans une décision publiée vendredi 29 septembre, le gouvernement néerlandais démissionnaire a annoncé que le district Est d’Amsterdam avait été choisi pour participer à l’expérimentation qui doit durer quatre ans. La phase de test démarrera dans la capitale ultérieurement, au plus tôt à la fin du premier trimestre 2024, aux côtés de huit autres communes. Autorisée depuis 2019, l’expérimentation peut compter sur un contingent de producteurs légaux désignés dès 2020. Toutefois, son lancement initialement prévu pour 2022 a été plusieurs fois reporté.
Récit
«Le point de départ pour l’ajout d’une onzième commune a été cela n’entraîne pas de retards», a expliqué le gouvernement néerlandais. Il a été également précisé qu’«un démarrage progressif ne signifie pas que l’expérience se terminera à des moments différents». Dans un premier temps les coffee-shops participants pourront proposer à la fois des produits cultivés légalement et les produits dits «tolérés» vendus jusqu’à présent.