Un véritable exode. Les autorités arméniennes ont fait état ce jeudi 28 septembre de l’arrivée de 65 000 réfugiés en provenance du Haut-Karabakh, soit plus de la moitié de la population officielle de cette région séparatiste où l’Azerbaïdjan a mené une offensive éclair la semaine dernière. «L’Etat fournit un logement convenable à tous ceux qui n’ont pas de lieu de résidence prédéterminé», affirme le gouvernement arménien dans un communiqué.
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Bakou a ouvert dimanche le corridor de Latchine, la seule route reliant l’enclave à l’Arménie, quatre jours après la capitulation des séparatistes et un cessez-le-feu, entraînant l’exode de milliers de civils fuyant l’arrivée des forces azerbaïdjanaises. Officiellement, le Haut-Karabakh, une enclave montagneuse située en Azerbaïdjan mais ayant fait sécession de Bakou avec le soutien d’Erevan à la dislocation de l’URSS, compte environ 120 000 habitants, essentiellement des Arméniens.
Pour ajouter aux tourments de l’enclave, plus de 100 personnes sont toujours portées disparues après l’explosion d’un dépôt de carburant pris d’assaut par les habitants, lundi soir en plein exode. Le drame a fait au moins 68 morts et 290 blessés. Les autorités se sont engagées à permettre aux rebelles qui rendraient leurs armes de partir. Elles ont cependant arrêté mercredi l’homme d’affaires Ruben Vardanyan, qui a dirigé le gouvernement séparatiste de l’enclave de novembre 2022 à février 2023, alors qu’il tentait de rejoindre l’Arménie. Sans donner de détails sur ce qui lui est reproché.