Au mois de mai, quand le Parti populaire (PP) a convoqué un congrès extraordinaire pour décider comment déloger le Premier ministre socialiste, Pedro Sánchez, la formation conservatrice ne se doutait pas que l’actualité lui offrirait un cadeau inespéré, deux semaines avant la rencontre. Des conversations enregistrées clandestinement entre un très proche collaborateur de Sánchez, Santos Cerdán, l’ancien ministre des Transports, José Luis Ábalos, et un comparse, ont révélé de façon accablante des pratiques de corruption dans l’attribution de marchés publics.
Frappé de plein fouet, le gouvernement d’union de la gauche (PSOE et Sumar, une coalition de gauche radicale) pourra difficilement tenir jusqu’à l’échéance de la législature, dans deux ans. Dans la perspective de législatives anticipées, les prévisibles effets dévastateurs pour la gauche rendent la droite euphorique. Mais lors du congrès, dimanche 6 juillet, après avoir été reconduit président du PP sans opposition, Alberto Núñez Feijóo a appelé ses troupes à ne pas crier victoire trop vite.
Prêt à dialoguer avec des forces indépendantistes
L’ancien président de la G