La Commission n’a toujours pas sanctionné l’Estonien Henrik Hololei, l’ancien directeur général chargé des transports. Pourtant, il est accusé par l’Office antifraude de l’Union (Olaf) d’avoir bénéficié des largesses du Qatar – des dizaines de vols en classe affaires et des vacances tous frais payés pour lui et sa famille, le tout pour plusieurs dizaines de milliers d’euros – en échange d’informations confidentielles sur la négociation d’un accord dit de «ciel ouvert» entre l’UE et l’émirat, qui permet à sa compagnie nationale, Qatar Airways, d’avoir libre accès à tous les aéroports de l’Union, des faits révélés par Libération fin octobre qui s’apparentent à de la corruption.
Or, le rapport de l’Olaf est sur le bureau d’Ursula von der Leyen, la présidente de l’exécutif européen, depuis juillet. Une lenteur proprement sidérante : Politico a révélé lundi 5 mai, information confirmée par un porte-parole de l’institution, que la Commission avait ouvert le 21 mars une «procédure disciplinaire» contre ce haut fonctionnaire pour avoir contourné quatre articles du statut de la fonction publique (acceptation non