Imbroglio juridique ou manœuvre politique coordonnée entre l’Italie et l’Espagne ? Le flou entoure l’arrestation jeudi soir à l’aéroport d’Alghero, en Sardaigne, de l’eurodéputé et ex-président de la Generalitat de Catalogne Carles Puigdemont par la police des frontières italiennes. Le leader indépendantiste devait se rendre à Adifolk, un festival de culture populaire célébrant pendant trois jours l’amitié entre la Catalogne et l’île italienne dans une ville sarde où l’on parle encore couramment catalan.
Au cours de son séjour, Carles Puigdemont avait également prévu de rencontrer des élus locaux dont le président du conseil régional de Sardaigne, Christian Solinas, et le maire d’Alghero, Mario Conoci. Sur place, sa visite était annoncée depuis plusieurs jours et «il se sentait libre de voyager et de travailler en toute sécurité», explique son entourage.
Dès son arrivée à l’aéroport, il a pourtant été appréhendé par la police italienne et placé en détention provisoire au pénitencier de Sassari. Vendredi après-midi, une juge de la cour d’appel de la ville a décidé sa remise en liberté mais affirmé que son arrestation «n’était pas illégale» en vertu du mandat d’arrêt européen émis à son encontre en 2019 par les autorités de Madrid qui l’accusent de «sédition» après l’organisation d’un référendum d’autodétermination en 2017 et de «détournement de fonds publics». Selon l’avocat de Puigdemont, la cour d’appel de Sassari vient de décider sa remise en libe