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Guerre

Pour les 100 000 réfugiés ukrainiens en France, un provisoire qui dure

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Réfugiés ukrainiens en Francedossier
Trois mois après le déclenchement de l’invasion russe, la plupart des exilés n’envisagent pas de rentrer avant l’été 2023. Logement, travail... Gérer cette situation est un défi pour les autorités.
Des réfugiés ukrainiens dans un gymnase de Bordeaux, en avril. (Philippe Lopez/AFP)
publié le 24 mai 2022 à 7h00

L’élection présidentielle, puis l’attente du gouvernement, enfin nommé vendredi, ont quelque peu éclipsé le sujet de la guerre en Ukraine. Pourtant, elle continue de faire rage et le pays de 37 millions d’habitants de se vider : selon les derniers chiffres de l’ONU, 6,5 millions d’Ukrainiens ont quitté le pays, dont la moitié pour la Pologne. Combien sont-ils à avoir choisi la France ? «93 000, selon les remontées consolidées des préfectures, et on devrait atteindre 100 000 dans le courant du mois de juin», assure le préfet Joseph Zimet, qui dirige la cellule interministérielle de crise mise en place pour coordonner l’accueil des «déplacés» − c’est le terme officiel − ukrainiens.

Plus de 85 000 bénéficient de l’allocation pour demandeur d’asile (ADA), précise de son côté Didier Leschi, le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii). Troisième source de comptage, l’opérateur téléphonique Orange, qui estime à plus de 100 000 le nombre de puces ukrainiennes en service sur le territoire.

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