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Droit dans ses bottes

Pour Emmanuel Macron, «vouloir la paix, ce n’est pas laisser tomber l’Ukraine»

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Invoquant la sécurité nationale, le Président a défendu, ce jeudi 14 mars à la télévision, la nécessité de soutenir le pays agressé par la Russie, désignée comme une force de déstabilisation du continent européen.
Le président Emmanuel Macron lors de son interview au journal de 20 heures de TF1 et de France 2, le 14 mars. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 14 mars 2024 à 21h46

Droit dans ses bottes. Invité au journal de 20 heures de TF1 et de France 2 jeudi soir, Emmanuel Macron s’est posé en chef de guerre : «la guerre est sur le sol européen» et «si la Russie venait à gagner, la vie des Français changerait parce que nous n’aurions plus de sécurité en Europe», martèle-t-il au milieu de cette interview d’une trentaine de minutes. Depuis qu’il a annoncé, le 26 février à l’Elysée, qu’il ne fallait pas «exclure» l’envoi de troupes sur le sol ukrainien, le chef de l’Etat a créé un certain trouble, voire un certain émoi en France et chez certains de ses alliés européens, l’Allemagne au premier chef : des soldats iront-ils un jour combattre dans le Donbass ?

Si certains attendaient de lui un rétropédalage, ils seront déçus : «Est-ce que vous êtes debout ? Non. Est-ce que vous excluez de vous lever à la fin de cette interview ? Non plus» répond-il d’emblée pour illustrer cette «ambiguïté stratégique» qui consiste à «ne rien exclure» afin que le Kremlin ne sache pas où est la ligne rouge de ses adversaires