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Energie

Pour sauver son industrie tout en continuant de se mettre au vert, l’Europe dégaine le «Clean Industrial Deal»

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Dans ce texte, l’un des deux présentés mercredi 26 février, la Commission veut répondre aux souhaits de l’industrie sur les prix de l’énergie, tout en disant vouloir maintenir ses objectifs de verdissement. Si les acteurs louent ces propositions, ils attendent ses déclinaisons concrètes.
Ursula von der Leyen à Anvers, le 26 février 2025. (JOHN THYS/AFP)
publié le 26 février 2025 à 21h06

Ce mercredi 26 février est une date importante pour la nouvelle Commission européenne, mise en place à l’automne, peut-être aussi pour la construction économique de l’Union. En plus du texte Omnibus, présenté comme une «nouvelle boussole» du Vieux Continent censée «simplifier» les normes mais qui irrite les défenseurs du Green Deal, la Commission a également présenté le Clean Industrial Deal (CID), inspiré notamment par le rapport Draghi, et son plan d’action pour une énergie abordable. Baisse des prix de l’énergie, banque de la décarbonation dotée de 100 milliards d’euros, desserrement des règles sur les aides d’Etat, matières premières critiques… «Nous avions besoin d’un changement de cap clair pour que nos industries se battent à armes égales sur la scène internationale, et, très à chaud, le CID va dans cette direction, réagit le PDG d’une industrie lourde de premier plan. Nous allons désormais analyser dans le détail les propositions concrètes qui seront faites. Quant au financement, est-ce un recyclage d’annonces passées ou de nouveaux investissements ?»

La question énergétique est centrale dans les deux textes. «Les prix de l’énergie en Europe sont plus élevés que ceux de ses partenaires commerciaux [Chine et Etats-Unis, notamment, ndlr