Le défi semblait presque impossible : succéder à Elizabeth II, reine remarquable par la longueur de son règne et par sa popularité, dans son pays comme à l’international. Depuis septembre et la mort de la souveraine, son fils aîné et héritier, Charles III, s’est tant bien que mal attelé à la tâche, multipliant les visites officielles et déclarations consensuelles, lui qui, prince de Galles, ne se privait pas de faire connaître son avis.
Il ne sera couronné officiellement qu’en mai 2023 et tente dans l’intervalle de donner le ton de son règne. Privé par le gouvernement britannique de COP27, il a organisé sa propre réception à Buckingham Palace avec des acteurs de l’environnement en amont du sommet sur le climat. Ouvert aux multiples confessions, il s’est assis avec les sikhs de Luton, ville au nord de Londres, pour l’ouverture de leur temple. Il a également interdit le foie gras sur les tables royales pour les fêtes. Pour la traditionnelle allocution royale de Noël, diffusée chaque 25 décembre à la télévision, il a choisi d’évoquer la crise du coût de la vie qui pèse sur le pays, en parlant de «la grande anxiété» de ceux qui luttent pour «garder leurs