Ce n’est pas la première fois que la ville minière de Kiruna, située à 145 kilomètres au nord du cercle Arctique, en Laponie suédoise, fait parler d’elle. En 2005, la municipalité avait démarré un déménagement colossal pour permettre l’expansion de sa gigantesque mine de fer. La partie ouest de Kiruna s’est depuis déplacée 5 kilomètres plus loin, avec la gare, l’hôtel de ville, l’église principale, un tronçon de voie ferrée, des réseaux d’électricité, des canalisations… Près de vingt ans plus tard, la région de Kiruna fait de nouveau l’objet d’une annonce retentissante liée à son sous-sol. Cette fois, il s’agit de la découverte du plus gros gisement de terres rares d’Europe connu à ce jour, dévoilé jeudi 12 janvier par le groupe public minier LKAB. A point nommé pour le Vieux Continent, dont les besoins en terres rares devraient être multipliés par cinq rien que d’ici à 2030. L’Union européenne est aujourd’hui ultra-dépendante de la Chine pour son approvisionnement en «métaux critiques», pourtant essentiels à la fabrication des technologies de la transition énergétique.
Décryptage
Pourquoi les terres rares en Laponie suédoise sont une aubaine pour l’UE
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Située en Laponie suédoise, la ville de Kiruna abrite le plus gros gisement connu de terres rares en Europe. (Jonathan Nackstrand/AFP)
par Isabelle Hanne
publié le 23 janvier 2023 à 18h39
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