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Russie

Poutine donne sa version fumeuse du crash de l’avion de Prigojine, le patron de Wagner

Selon les allégations du chef d’Etat russe ce jeudi 5 octobre, des «morceaux de grenade» auraient été découverts dans les corps des victimes, et l’avion n’aurait pas subi «d’impact externe».
Vladimir Poutine au forum international de Valdaï, en Russie, ce jeudi 5 octobre. (Grigory Sysoyev/AP)
publié le 5 octobre 2023 à 19h54

Des déclarations totalement invérifiables. Le président russe Vladimir Poutine a prétendu ce jeudi 5 octobre que des «morceaux de grenade» auraient été trouvés dans les corps des victimes du crash fin août de l’avion du patron de Wagner Evguéni Prigojine.

En outre, d’après un rapport du «chef du Comité d’enquête» qui lui aurait été remis «il y a quelques jours», «il n’y a pas eu d’impact externe sur l’avion», a assuré le président russe, lors d’un long discours au forum international de Valdaï, en Russie.

Les enquêteurs russes n’ont pas dit s’ils privilégiaient la piste d’un assassinat, d’un problème technique ou d’une erreur humaine et la seule enquête ouverte jusqu’ici vise des faits de violation des règles de sécurité aérienne.

Le patron du groupe paramilitaire Wagner est mort le 23 août dans le crash de son jet privé qui le transportait de Moscou à Saint-Pétersbourg aux côtés de certains de ses lieutenants. Prigojine était tombé en disgrâce et considéré comme un traître par le président russe Vladimir Poutine pour avoir orchestré une mutinerie le 23 juin.

L’Ukraine et les Occidentaux suspectent une vengeance du Kremlin, une thèse que Moscou rejette.

Après la rébellion de Wagner, Poutine avait donné aux mercenaires le choix de rejoindre l’armée régulière, de s’exiler au Bélarus ou de retourner à la vie civile. Selon le président russe, «plusieurs milliers de combattants» de Wagner ont signé des contrats d’engagement avec le ministère de la Défense.