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Premier vol commercial «vert» au-dessus de l’Atlantique : un coup de pub pour le secteur, du greenwashing selon les ONG

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Le projet, cofinancé par le gouvernement britannique, vise à attirer les investisseurs et à montrer qu’il est possible de décarboniser l’aviation. Les ONG estiment que seule la réduction des vols est une solution pérenne pour l’aérien.
Le Boeing 787, le premier vol «vert» transatlantique, à son décollage de l'aéroport d'Heathrow, mardi 28 novembre. (Peter Nicholls/REUTERS)
par Juliette Démas, correspondante à Londres
publié le 29 novembre 2023 à 8h51

Sur le tarmac de Heathrow, rien ne distingue le vol VS100 parmi les Boeing 787 aux couleurs de Virgin Atlantic, avec leurs réacteurs rouges et le nom de la compagnie en lettres violettes imprimées sur leurs flancs. Sa particularité se cache dans ses réservoirs, remplis de 50 tonnes de «SAF» – le «sustainable aviation fuel», un carburant qui limite les émissions de CO2. Lorsque l’engin décolle pour New York, un peu avant midi à l’heure anglaise mardi 28 novembre, il est officiellement proclamé premier vol transatlantique «vert» opéré par une compagnie commerciale.

A bord, pas de passagers ayant acheté leurs billets, mais le secrétaire d’Etat aux Transports, Mark Harper, le fondateur de Virgin Atlantic, Richard Branson, et le PDG du groupe, Shai Weiss, accompagnés de scientifiques et de journalistes. Le gouvernement britannique a participé au financement du projet et deux entreprises du pays affichent fièrement leur implication : le fabricant de moteurs Rolls-Royce et la compagnie pétrolière BP.

Déchets agricoles, végétaux et domestiques

Le but de l’opération : prouver qu’une aviation décarbonée est possible, quand il s’agit d’un des secteurs les plus difficiles à mettre au niveau des exigences de réduction de