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Royaume-Uni

Première ouverture du Parlement britannique de Charles III, entre grande pompe et droite dure

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Le folklore bat son plein au Royaume-Uni, avec le premier discours du roi au Parlement du règne de Charles III. Un événement qui permet surtout aux Conservateurs d’affirmer leur ligne en amont des prochaines élections.
Charles III après son discours lors de l'ouverture du Parlement à la Chambre des lords, à Londres, le 7 novembre 2023. (Reuters)
par Juliette Démas, correspondante à Londres
publié le 7 novembre 2023 à 16h24

Ce week-end, en Angleterre, des feux d’artifice ont retenti un peu partout pour la «Nuit de Guy Fawkes». Comme tous les ans, les Anglais ont célébré l’échec de la Conspiration des poudres en brûlant des pantins à l’effigie du traître sur des feux de joie. «Souviens-toi, souviens-toi du 5 novembre», prévient le poème qu’apprennent les enfants. Sorte de Prométhée catholique, Fawkes est réexécuté chaque automne pour avoir tenté de faire exploser le Parlement, en 1605.

Les derniers pétards étaient à peine éteints, mardi 7 novembre au matin, que les gardes patrouillaient à nouveau dans les sous-sols de Westminster à la recherche d’infidèles. Une nouvelle conspiration ? Des activistes du mouvement écologiste Just Stop Oil en infiltration ? Le fantôme d’Elizabeth II ? Non, simplement une autre tradition toute aussi britannique : les préparatifs de l’ouverture royale du Parlement.

C’est un des rares moments où la monarchie trempe un orteil dans la politique sous l’œil des caméras. A des lieues des conversations ultraprivées entre souverain et Premier ministre, le discours du roi au Parlement est u