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Analyse

Présidence tournante de l’UE : la Hongrie démarre en fanfare

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Le Premier ministre Viktor Orbán s’est rendu à Kyiv mardi 2 juillet pour lancer sa présidence qui s’annonce à la fois provocatrice et limitée. Avec sa nouvelle alliance politique, à la droite de la droite, il veut montrer qu’il peut toujours peser sur la scène européenne.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Kyiv, le 2 juillet. (Valentyn Ogirenko/Reuters)
publié le 3 juillet 2024 à 11h57

Cette semaine, Viktor Orbán est devenu le patron de l’Europe. C’est en tout cas ce qu’il aimerait laisser penser. Dans une courte vidéo façon clip de rock, le Premier ministre hongrois a mis en scène sa visite à Bruxelles lundi 1er juillet, au premier jour de la présidence hongroise de l’UE. Sur fond de reprise de We Will Rock You, Viktor Orbán enlève ses lunettes de soleil, monte dans un avion et débarque dans la capitale européenne, où il serre des mains, beaucoup de mains (douze en quarante-sept secondes de vidéo), dont celle du Premier ministre belge Alexander de Croo qui vient de lui céder ses fonctions, avant de s’asseoir pour un face-à-face avec le président du Conseil de l’UE, Charles Michel. Les images ne le montrent pas, mais en parallèle, une messe était célébrée à la cathédrale de Bruxelles pour lancer sous les meilleurs auspices la présidence hongroise.

Peu importe que la présidence tournante de l’UE n’ait que des pouvoirs très restreints, Orbán a voulu en faire un show et un symbole. Pour ses six mois de présidence, Budapest a choisi un slogan provocateur aux accents trumpistes : «Make Europe Great Again». «Nous aspirons à une UE économiquement compétitive, sûre et prospère, en plaidant pour un nouve