Il a 85 ans, une sortie du pouvoir calamiteuse en 2011 à son actif, des casseroles judiciaires et une réputation de Caïman et de «bunga bunger». Malgré cela, Silvio Berlusconi lorgne le palais présidentiel du Quirinal. Il n’a pas officiellement fait part de ses intentions (de tradition, on ne se déclare pas publiquement pour le poste), mais ce n’est désormais un secret pour personne que celui qui fut à trois reprises président du Conseil se verrait bien prendre la succession de Sergio Mattarella, l’actuel chef de l’Etat dont le septennat s’achèvera en février. Depuis plusieurs semaines, le président de Forza Italia est ainsi à la manœuvre en vue du vote par un collège de 1 008 grands électeurs qui devrait se dérouler autour du 20 janvier.
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Retour des jeux politiciens
Sur le papier, Silvio Berlusconi n’a pas toutes les cartes en main. Avec ses alliés d’extrême droite de Fratelli d’Italia et de la Ligue, il ne dispose que d’environ 480 suffrages. Trop peu pour espérer atteindre le seuil des 673 bulletins (deux tiers des voix) nécessaires pour être élu au cours des trois premiers tours de scrutin.
Pour l’heure, le favori est Mario Draghi, qui dirige le pays depuis février,