En quatre ans de mandat, Maia Sandu a réussi une performance rare pour une présidente moldave. Elle s’est imposée sur la scène européenne, où nombre de dirigeants l’ont adoubée et même soutenue pour sa campagne. Pourtant, la voici aujourd’hui en posture délicate. La pro-européenne est arrivée en tête du premier tour de la présidentielle avec 42,5 % des voix, mais son réservoir d’électeurs pour le second tour du 3 novembre est très limité.
Son rival, Alexandr Stoianoglo, est dans une position diamétralement opposée. Hors des frontières moldaves, il est à peu près inconnu. Avant le premier tour, les sondages le créditaient de 10 à 12 % des voix. Il en a finalement obtenu 26 % et pourrait rallier derrière lui bon nombre des neuf candidats éliminés. Surtout, s’il l’emportait dimanche prochain, la trajectoire géopolitique de la Moldavie s’infléchirait nettement.
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Stoianoglo n’est pas caricaturalement pro-russe. Contrairement à d’autres candidats à la présidentielle, il a condamné la guerre en Ukraine et l’occupation de la Crimée et du Donbass. Il se dit même favorable à