Plus qu’une opposition de style ou de programme, l’élection présidentielle polonaise, dont le premier tour se joue ce week-end, est une course au droit de veto. Depuis un an et demi, la profonde division politique de la Pologne se reflète dans ses institutions. Le gouvernement est une coalition de centre-droit, plutôt libérale, mais la présidence est aux mains d’Andrzej Duda, proche des nationalistes conservateurs de Droit et justice (PiS).
Dans le système politique polonais, le président a un rôle secondaire mais détient une arme particulièrement puissante en cas de cohabitation : le droit de veto. Andrzej Duda en a fait un usage fréquent depuis l’entrée en fonction du gou