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Le maire de Varsovie Rafal Trzaskowski, candidat de la coalition libérale à la présidentielle, lundi dans la capitale polonaise.Le maire de Varsovie Rafal Trzaskowski, candidat de la coalition libérale à la présidentielle, lundi dans la capitale polonaise. (Czarek Sokolowski/AP)

Analyse

Présidentielle en Pologne : un énième face-à-face entre pro-européen et nationaliste, sur fond de percée de l’extrême droite

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Le candidat libéral Rafal Trzaskowski devance de peu son rival national-conservateur du parti Droit et Justice, Karol Nawrocki. Mais c’est l’extrême droite qui détient les clés du second tour.
publié le 19 mai 2025 à 17h05

La victoire de la coalition libérale menée par Donald Tusk, en octobre 2023, n’était-elle donc qu’une parenthèse démocratique ? Et, corollaire, la Pologne est-elle condamnée à replonger dans le national-populisme à tendance «illibérale», celui qui avait déjà profondément terni les institutions du pays durant près d’une décennie ? La question se pose, au vu des résultats du premier tour de la présidentielle de dimanche 18 mai, qui donne des sueurs froides au sein de l’électorat démocrate. Le pro-européen Rafal Trzaskowski, candidat de la Coalition civique (KO), la formation libérale du Premier ministre Tusk, est certes arrivé en tête, en récoltant 31,36 % des votes. Mais il est talonné par son adversaire du parti national-conservateur Droit et Justice (PiS), Karol Nawrocki, qui peut se féliciter de 29,54 % des voix, un résultat allant bien au-delà des attentes.

Rien n’est donc joué à l’aube du second tour, qui se déroulera le 1er juin, sur le fil du rasoir. «Je suis très content d’avoir remporté ce premier tour, mais nous avons beaucoup de travail devan

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