Menu
Libération
Remontada

Roumanie : le candidat pro-européen remporte la présidentielle face à son rival d’extrême droite

Selon des résultats quasi définitifs, le maire de Bucarest, Nicusor Dan, l’a emporté devant le candidat nationaliste, George Simion. Celui-ci avant pourtant largement dominé le premier tour, avec 41% des voix.
Nicusor Dan, nouveau président de la Roumanie, le 18 mai 2025. (Andreea Alexandru/AP)
publié aujourd'hui à 20h13
(mis à jour le 18 mai 2025 à 23h30)

Les électeurs ont choisi de maintenir le cap européen et le soutien à Kyiv en propulsant à la première place le maire centriste de Bucarest, Nicusor Dan, 55 ans, face au candidat d’extrême droite et fervent admirateur de Donald Trump, George Simion, 38 ans.

Après le dépouillement de 90% des bulletins, le candidat centriste a atteint plus de 54 % des suffrages, contre 46 % pour le chef du parti nationaliste AUR qui a pourtant revendiqué la victoire.

Le taux de participation en forte hausse, qui s’est élevé à près de 65%, contre seulement 53% au premier tour, est l’une des explications de cette remontada du candidat centriste.

«Savourons cette soirée»

Au quartier général de Nicusor Dan, installé dans un parc de Bucarest, le quinquagénaire a salué tout sourire «la victoire d’une communauté de Roumains désireux d’un profond changement». «Savourons cette soirée et à partir de demain, reconstruisons la Roumanie», a-t-il ajouté devant ses partisans chantant «Europe» et «Unité».

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué le choix des Roumains pour «une Roumanie ouverte et prospère dans une Europe forte.»

«Ingérence russe»

George Simion, un souverainiste fervent admirateur de Donald Trump, avait largement dominé le premier tour le 4 mai avec près de 41% des voix, le double de son adversaire. Mais de nombreux Roumains se sont mobilisés entretemps pour renverser la donne d’un scrutin présenté comme crucial pour l’avenir européen de ce pays voisin de l’Ukraine, cinq mois après la rarissime annulation d’un scrutin entaché de soupçons d’ingérence russe.

Dimanche, les autorités roumaines ont dénoncé une «campagne virale de fausses informations» via les réseaux sociaux en vue d’«influer sur le processus électoral» et portant «une nouvelle fois les marques d’une ingérence russe».

Des déclarations intervenues après un message du fondateur de Telegram, Pavel Durov, qui a accusé - sans la nommer - la France d’avoir tenté de s’immiscer dans l’élection, ce que Paris a fermement démenti.

Mise à jour à 23 h 28, avec plus de détails.