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Tragédie

Procès du naufrage le plus meurtrier en Méditerranée : les gardes-côtes grecs poursuivis

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La décision de poursuivre les 17 gardes-côtes helléniques, accusés d’avoir provoqué le naufrage qui a fait plus de 650 morts en 2023, est historique. Elle reconnaît, en filigrane, la responsabilité de l’Etat grec.
Après le naufrage de l'Adriana, au large des côtes grecques le 14 juin 2023, 82 corps ont été retrouvés. (Angelos Tzortzinis/AFP)
par Fabien Perrier, Correspondant à Athènes
publié le 24 mai 2025 à 13h08

Ce vendredi 23 mai, le procureur du tribunal maritime du Pirée, en Grèce, a rendu une décision historique. Elle concerne le naufrage qui a eu lieu en juin 2023 au large de Pylos, petite ville du Péloponnèse, et qui a fait plus de 650 morts. A l’issue de son enquête préliminaire de près de deux ans, le procureur a conclu que 17 officiers des gardes-côtes helléniques doivent faire l’objet de poursuites pénales.

Il s’agit d’une décision historique à plusieurs titres. Tout d’abord, parce que ce naufrage au large des côtes grecques est l’un des plus meurtriers qui ait eu lieu en mer Méditerranée au cours des dernières décennies. Le 13 juin 2023, les autorités grecques sont alertées de la présence d’un chalutier rouillé, l’Adriana, parti de Tobrouk en Libye et gravement surchargé, dans leur zone de recherche et de sauvetage. Il coule quinze heures plus t