L’Elysée l’annonce comme une réunion «véritablement exceptionnelle». En attendant d’éventuelles annonces, il faut reconnaître que le casting des invités est à la hauteur de l’enjeu. Quatre chefs d’Etats, dix-sept chefs de gouvernement et six ministres se réuniront à Paris à 17 heures, lundi 26 février, pour «remobiliser et examiner tous les moyens de soutenir l’Ukraine efficacement» alors que le pays connaît des difficultés sur le front et que la Russie revendique de petites avancées.
Les chefs d’Etat présents viennent tous de pays frontaliers de l’Ukraine ou de la Russie : Sauli Niinistö président de la Finlande, pays qui partage plus de 1 300 kilomètres de frontière avec la Russie, le président lituanien Gitanas Nausėda, le chef d’Etat roumain Klaus Iohannis et le polonais Andrzej Duda, dont le pays traverse une grave crise agricole liée à l’importation des céréales ukrainiennes.
Autour de la table seront également présents dix-sept chefs de gouvernement, tous européens. Parmi eux, le chancelier allemand Olaf Scholz, dont le pays est un des principaux fournisseurs d’armes à l’Ukraine. Sera aussi présente la première ministre danoise Mette Frederiksen. Copenhague a récemment offert une cargaison d’artillerie danoise à l’armée ukrainienne. Plus surprenant mais encourageant, Robert Fico, le chef du gouvernement slovaque, connu pour ses positions prorusses, a annoncé qu’il serait de la partie. Il y aura aussi les chefs de gouvernements des Pays-Bas, de Croatie, du Luxembourg, de Lettonie, de Grèce, d’Irlande, d’Espagne, de Slovénie, d’Autriche, de République tchèque, de Norvège, d’Estonie, de Belgique et du Portugal.
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Pour clore cette prestigieuse liste d’invité, deux Nord-américains. Le Canada sera représenté par Bill Blair, ministre de la Défense. Les Etats-Unis seront présents grâce à Jim O’Brien, sous-secrétaire d’Etat chargé de l’Europe alors que les 60 milliards de dollars (55,4 milliards d’euros) d’aide à l’Ukraine voulus par l’administration Biden sont toujours bloqués par les républicains au Congrès.
David Cameron, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères britannique a aussi répondu présent ainsi que ses homologues bulgare et suédois. L’Italie a confirmé sa présence par la venue d’Edmondo Cirielli, vice-ministre des Affaires étrangères. Le Premier ministre de Suède, Ulf Kristersson, a fait savoir qu’il ne pouvait pas être présent à cause des discussions menées pour l’adhésion imminente de son pays à l’Otan. L’adhésion de la Suède à l’organisation atlantiste a aussi été invoquée par le gouvernement hongrois de Viktor Orbán qui ne sera même pas représenté pour cette conférence alors que ses différends avec le reste de l’Europe quant à la question ukrainienne sont connus.
Quant au principal intéressé, l’Ukraine, son président Volodymyr Zelensky introduira la réunion par un discours en visioconférence.