Est-ce le début de la fin d’un règne ? Depuis plusieurs jours, la question est sur les lèvres des détracteurs aussi bien que des soutiens du président russe, arrivé au Kremlin il y a plus de vingt ans, et qui a bâti tout son pouvoir sur l’image d’un homme inflexible, impitoyable, et garant de stabilité. Autant d’attributs qui se sont décollés de la peau de Vladimir Poutine après la mutinerie avortée de son vieil ami Evgueni Prigojine. Samedi soir, à la fin d’une journée qui aurait pu changer l’histoire, Poutine n’a été ni impitoyable – le «traître» a été pardonné –, ni inflexible – les mercenaires rebelles ont reçu une proposition de travail au sein de l’armée régulière. Quant à la stabilité à l’intérieur du pays, c’est la grande victime de toute la séquence.
Editorial
On ne saura jamais si le patron de Wagner et ses hommes seraient arrivés sans ambages jusqu’à la capitale, pour l’occuper, comme Rostov-sur-le-Don et Voronej. Ni combien de temps ils auraient tenu et au prix de quel sang. Selon ses propres mots, les premiers et derniers diffusés depuis sa volte-face, Evgueni Prigojine