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Libération
Vu de Stockholm

Relance du nucléaire : entre la Suède et la France, des atomes crochus

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Stockholm, qui a opéré un changement de cap radical sur le plan énergétique, ambitionne de construire dix nouveaux réacteurs d’ici à 2045. La coopération avec la France sera l’un des sujets de la visite d’Etat d’Emmanuel Macron, du 30 au 31 janvier.
Les centrales nucléaires O1 et O2 à Oscarshamn (Suède), en 2015. (Adam Ihse/AP)
par Nicolas Lee, correspondant à Stockholm
publié le 30 janvier 2024 à 7h22

Quittant une capitale française assiégée par des agriculteurs en colère, Emmanuel Macron s’est envolé ce lundi 29 janvier pour une visite d’Etat de deux jours en Suède. Prévue initialement en octobre, mais reportée pour cause d’actualité chargée, cette visite ambitionne de cimenter la relation stratégique entre Paris et Stockholm, un partenaire doté de «la même vision de la souveraineté que la France», selon l’Elysée. En particulier sur les questions de défense, d’industrie… et d’énergie. La coopération en matière de nucléaire civil, volet crucial de la stratégie énergétique de la Suède, sera l’un des principaux sujets à l’ordre du jour.

Dans le royaume nordique, le président français prévoit notamment de réaffirmer le soutien de Paris aux efforts de constructions de nouvelles centrales nucléaires en Suède. Une déclaration d’intention signée le 19 décembre entre la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, et son homologue Ebba Busch, mentionnait déjà une ambition commune «de permettre aux industriels de construire de nouveaux réacteurs nucléaires en France et