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Remaniement : un gouvernement de combat pour limiter la casse lors des élections européennes

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Le nouvel exécutif, clairement marqué à droite, se veut une réponse aux préoccupations de la population sur l’immigration et l’environnement. Mais la ligne de crête est étroite entre la prise en compte des inquiétudes des citoyens et une politique populiste.
Lors du premier Conseil des ministres du gouvernement Attal, vendredi 12 janvier. (Eric Tschaen/Pool. Sipa)
par Jean Quatremer, Correspondant européen
publié le 13 janvier 2024 à 5h34

Les élections européennes de juin s’annoncent triomphales pour le Rassemblement national (RN) et catastrophiques pour Renaissance, le parti présidentiel, donné avec 10 points de retard (21 % contre 31 %), sans parler des autres familles politiques, de droite et de gauche, toutes à la ramasse. Emmanuel Macron semble enfin avoir pris la mesure du danger puisque le gouvernement de Gabriel Attal est taillé sur mesure pour affronter cette échéance et tenter une remontada.

Deux thèmes vont sans doute dominer les débats. Tout d’abord l’immigration. En réalité, ce terme couvre moins la question des nouveaux entrants, les frontières de l’Union étant de plus en plus hermétiques tant d’un point de vue juridique que physique (avec la construction de murs), que de celle de la défense des valeurs européennes face aux menées d’un islam politique perçu comme de plus en plus agressif, notamment à la suite des manifestations pro-palestiniennes et pro-Hamas de ces derniers mois. La percée surprise du PVV de Geert Wilders, arrivé en tête des élections législatives du 22 novembre, un parti tout entier tourné vers la lutte contre l’islamisme, ou les scores sondagiers records du RN ou de l’AfD en Allemagne montrent l’inquiétude croissante des opinions publiques européennes.

Le second est celui de l’environnement, les dizaines de tex