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Préparatifs

Guerre en Ukraine : après la réunion à Bruxelles, Macron juge que Poutine «ne veut pas la paix»… ce qu’il faut savoir à la veille de la rencontre avec Trump

En présence de Volodymyr Zelensky, les pays de la «Coalition des volontaires», qui accompagneront le dirigeant ukrainien à Washington, ont procédé à une réunion préparatoire avant leur rencontre avec Donald Trump.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le président français Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen au sommet de la Communauté politique européenne (CPE) à Tirana, le 16 mai 2025. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 17 août 2025 à 12h37
(mis à jour le 17 août 2025 à 19h12)

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé ce dimanche qu’elle se rendrait à la Maison-Blanche lundi aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky pour une rencontre prévue avec Donald Trump. «D’autres dirigeants européens» se rendront également à Washington, a-t-elle également déclaré sur le réseau social X, sans tout d’abord en préciser les noms.

Dans la foulée, lesdits dirigeants s’en sont chargés pour elle. Immédiatement, le chancelier allemand Friedrich Merz a confirmé sa présence à Washington, suivi par le président finlandais, Alexander Stubb, le chef d’Etat français, Emmanuel Macron, le chef de l’Otan Mark Rutte, le Premier ministre britannique Keir Starmer et la Présidente du conseil italien Giorgia Meloni.

Les «volontaires» vont demander des garanties à Trump

Plus tard dans la journée, la présidente de la Commission européenne a accueilli Volodymyr Zelensky pour la visioconférence avec les pays de la «coalition des volontaires» alliés de Kyiv, afin de préparer les prochaines étapes des discussions de paix sur l’Ukraine après le sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine en Alaska.

Avant le début des discussions, la patronne de l’exécutif européen avait salué «la volonté du président Trump de fournir des garanties de sécurité à l’Ukraine, similaires à l’article 5» de l’Otan, a-t-elle affirmé lors d’une conférence de presse à Bruxelles, aux côtés du président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

Au sortir de la réunion, le président français a résumé la teneur des échanges, annonçant qu’ils allaient demande à Donald Trump «jusqu’à quel point» il se joindrait aux garanties de sécurité des Ukrainiens, rappelant qu’ils étaient les «seuls» à pouvoir «parler des territoires ukrainiens» revendiqués par la Russie. Réclamant la présence des Européens aux prochains sommets concernant l’Ukraine, le président français a par ailleurs partagé son «intime conviction» que Poutine «ne veut pas la paix».

«Optimisme» américain

Dans le même temps, l’émissaire de Donald Trump pour l’Ukraine, Steve Witkoff, s’est dit «optimiste quant au fait que nous aurons une réunion productive lundi, que nous parviendrons à un véritable consensus, que nous pourrons revenir vers les Russes et faire avancer cet accord de paix, et de le conclure». A CNN, qui l’interviewait, il a également assuré que «les Russes ont fait certaines concessions à la table [des négociations en Alaska vendredi] concernant l’ensemble des cinq régions [revendiquées par Vladimir Poutine]. Il y a une importante discussion sur Donetsk et ce qui se passera là-bas».

A l’issue de son sommet vendredi avec Vladimir Poutine, Donald Trump avait fait savoir que ses efforts portaient désormais sur l’élaboration d’un accord de paix permettant de mettre fin à la guerre, sans passer par l’étape d’un cessez-le-feu.

La prudence de Zelensky

Plus prudent que la partie américaine, le président ukrainien a usé de prudence au moment de commenter les retombées du sommet : «Je ne sais pas exactement de quoi Poutine et le président Trump ont parlé», a-t-il commencé, pressant l’Américain pour que celui-ci «[lui] donne, ainsi qu’aux dirigeants européens, beaucoup de détails».

Ce que «le président Trump nous a dit à propos des garanties de sécurité est bien plus important, pour moi, que les réflexions de Poutine, a poursuivi le responsable ukrainien. Car Poutine ne nous donnera aucune garantie de sécurité.» Un président russe à propos de qui Zelensky a fait remarquer qu’il avait «de nombreuses revendications». «S’il y en a vraiment autant que ce que nous avons entendu, alors il faudra du temps pour toutes les examiner».

Mise à jour à 16h03 avec les déclarations de Steve Witkoff puis à 17h51 avec les celles de Volodymyr Zelensky