En apparence, Petr Fiala, nommé dimanche Premier ministre de la République tchèque par le président Milos Zeman, ne pourrait pas plus différer de son prédécesseur Andrej Babis. Au chef d’entreprise milliardaire, populiste fort en gueule empêtré dans de multiples scandales et conflits d’intérêts, succède un ancien professeur de sciences politiques, discret et peu charismatique. De son ancienne fonction, Petr Fiala, 57 ans, a conservé un look d’universitaire : petites lunettes, barbe bien taillée et veste en toutes circonstances. Pour diriger le pays, à la tête d’un gouvernement composé de cinq partis issus de deux coalitions conservatrice et centriste, il devra aussi mettre en œuvre ses cours sur la coopération et le compromis, là où Babis aimait à gérer l’Etat en entrepreneur.
Après un mois et demi d’imbroglio politique, avec la victoire sur le fil de la coalition conservatrice Spolu, menée par Petr Fiala, aux élections législatives d’octobre et