En Espagne, les élections se suivent et se ressemblent. A la manière d’un duel gauche-droite à l’ancienne. Et à la fin c’est toujours Pedro Sánchez qui gagne. Les socialistes du PSOE ont beau arriver deuxième aux européennes de ce dimanche 9 juin avec entre 20 et 22 sièges selon les premières estimations, c’est tout de même une victoire symbolique sur les conservateurs du PP (21 à 23 sièges), qui rêvaient d’une victoire nette, d’un vote sanction contre le Premier ministre espagnol. L’extrême droite de Vox monte à 10,5 % et Sumar (gauche) enregistre 6,3 %, toujours selon les premières estimations.
Après un an de forte instabilité politique, l’Espagne va enfin sortir de cette ambiance de campagne permanente. Le score des socialistes va permettre à Pedro Sánchez d’avoir les coudées franches et d’appuyer sur l’accélérateur pour son programme dit de «régénération démocratique» avec ses partenaires de Sumar (gauche). Et surtout, il va pouvoir profiter de presque deux années aux manettes sans nouvelles élections.
Pour la droite et l’extrême droite, c’est encore un revers cuisant, une nouvelle preuve que sa campagne de dénigrement permanent du Premier ministre ne prend pas au-delà d’un électorat qui lui est déjà acquis. Et ils ont pourtant tout fait, pour ces élections comme pour les préc