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Analyse

«Rien n’est joué» : passé le choc des législatives françaises, l’Union européenne garde la tête froide

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Dans les institutions de l’UE, en plein processus de renouvellement, on se prépare à faire face à une montée en puissance du Rassemblement national et ses alliés. Sans perdre espoir pour autant.
Paris, le 30 juin 2024,. Sur la place de la République, des personnes se sont rassemblées pour regarder les résultats du 1er tour des élections législatives anticipées et réagir au score élevé du Rassemblement national (RN). (Cha Gonzalez/Libération)
par Jean Quatremer, Correspondant européen
publié le 2 juillet 2024 à 19h50

Entre les élections européennes, la dissolution surprise et le premier tour des législatives, les Européens ne reconnaissent plus leur France qui a sombré dans une irrationalité leur rappelant celle qui a mené au Brexit. «“What’s going on ?” me demandent tous mes collègues», raconte un fonctionnaire français de la Commission qui admet «raser les murs». «Oui, on est sidérés et inquiets», confirme un haut fonctionnaire du Parlement européen, issu du sud de l’Europe : «Le bordel français, s’il débouche sur une majorité RN, aura des conséquences graves pour l’Union européenne et tout le monde se demande si elle survivra. En tous les cas, le RN pourra détruire beaucoup de choses, la France n’étant pas un petit pays comme la Hongrie

La dissolution française est tombée au pire moment pour l’UE, puisqu’elle est en plein processus de renouvellement de ses institut