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Royaume-Uni : en plein déclin de la presse régionale britannique, des newsletters de proximité carburent

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Plusieurs journalistes britanniques ont lancé, avec succès, des courriers d’information en ligne, pariant sur le fait que les lecteurs seraient prêts à payer pour des articles de qualité.
Le fondateur et rédacteur en chef de «The Mill Media», Joshi Herrmann, dans les bureaux à Manchester, le 18 mars. (Oli Scarff/AFP)
par Juliette Démas, correspondante à Londres
publié le 17 août 2025 à 9h37

Une enquête sur les accidents graves chez les usagers de vélos en libre-service Lime. Un conflit caché entre le quartier de Greenwich et un vendeur de glaces itinérant. Un reportage sur le modus operandi des arnaqueurs de London Bridge. Les dessous obscurs d’une chaîne de magasin de souvenirs, du rachat d’un cinéma historique, ou d’un club très en vogue… Au Royaume-Uni, une nouvelle génération de médias en ligne bouscule l’actualité locale, et publie des histoires qui grattent, abondamment reprises par la presse nationale.

Depuis quelques années, on mentionne pourtant rarement la presse régionale britannique sans y accoler de mauvaises nouvelles. En 2023, le groupe de presse Reach annonçait fermer 800 postes. En 2023 et 2024, on comptabilisait la disparition de 22 journaux, portant le total à presque 300 fermetures en deux décennies. En mai 2024, l’Evening Standard, publication historique de Londres qui survit sous perfusion du milliardaire russe Alexander Lebedev, déclarait des pertes trop importantes et mettait fin à son édition quotidienne pour devenir un hebdomadaire.

«De très bonnes histoires»

Selon le Charitable Journalism Project, il n’y aurait jamais eu aussi peu de journaux locaux au Royaume-Un