Depuis 2016, le Royaume-Uni a vu se succéder cinq Premier ministres différents : David Cameron, Theresa May, le catastrophique Boris Johnson, Liz Truss pour un mandat de quarante-quatre jours, et l’actuel chef du gouvernement, rappelé en urgence bien qu’il n’ait pas été élu : Rishi Sunak. Face à ce tourbillon, il n’est pas difficile de se positionner comme une alternative rassurante aux yeux des partenaires internationaux. C’est la direction qu’a prise Keir Starmer depuis quelques mois, à force de visites officielles et de rencontres de chefs d’Etat.
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Il y a d’abord eu son passage en France, en septembre 2023, et son entretien bilatéral de quarante-cinq minutes en tête-à-tête avec Emmanuel Macron, qualifié de «coup» par la presse britannique. Cette tournée, visant à forger sa stature internationale, s’est poursuivie aux Pays-Bas et au Canada. Puis, en février, il était le premier chef du Labour à participer à la Conférence de Munich sur la sécurité depuis 2010, venu défendre l’attachement de son parti à l’Otan.
«Faire fonctionner le Brexit»
«Il se présente clairement comme le prochain Premier ministre, même s’il ne peut évidemment pas le dire en public, expl