Keir Starmer n’ira pas voir Taylor Swift (en tout cas pas gratuitement). Le Premier ministre britannique, critiqué pour avoir accepté des cadeaux de généreux donateurs, a décidé de finalement payer pour plusieurs d’entre eux, dont des places de concert de la célèbre chanteuse américaine, ont annoncé ce mercredi 2 octobre ses services. Cette décision intervient après plusieurs semaines de polémique visant le dirigeant travailliste et plusieurs de ses ministres. En cause : des informations de presse selon lesquelles Keir Starmer aurait reçu plus de 107 145 livres (soit 127 278 euros) de cadeaux depuis décembre 2019. Pour le moment, il n’en a remboursé qu’une partie, équivalant à 6 000 livres (7 200 euros).
Vu de Londres
Ces cadeaux, qui sont légaux et déclarés dans le registre du Parlement, ont été reçus par Keir Starmer alors qu’il était chef de l’opposition mais aussi depuis son arrivée à Downing Street, après la victoire début juillet du parti Labour aux élections législatives. Dans son communiqué, Downing Street indique que le Premier ministre s’est engagé à revoir les règles entourant la réception de ces cadeaux et invitations.
Courses hippiques et vêtements haut de gamme
Outre plusieurs places pour aller voir Taylor Swift, la somme remboursée correspond à quatre places de courses hippiques ainsi que le contrat de location de vêtements haut de gamme de son épouse, Victoria Starmer. En revanche, il n’a pas prévu de revenir sur les deux billets pour assister aux matchs des équipes de Tottenham et Arsenal (2000 livres au total), faisant valoir la nécessité pour lui d’y assister depuis les loges, pour des raisons de sécurité.
Polémique
Le responsable politique a été accusé de faire preuve d’«hypocrisie» par la députée conservatrice Kemi Badenoch, candidate pour prendre la tête des Tories. Lorsqu’il était dans l’opposition, Starmer a souvent reproché à ses prédécesseurs d’être déconnectés de la population. Son principal donateur, Waheed Alli, un membre travailliste et multimillionnaire de la Chambre des Lords, est quant à lui sous le coup d’une enquête parlementaire. La chambre haute du Parlement tente de faire la lumière sur de potentielles violations des règles parlementaires dans le cadre de ces cadeaux et invitations.