Emmanuel Macron a été l’un des derniers à arriver au palais de Blenheim, près d’Oxford, jeudi matin, s’arrêtant un instant sur le tapis rouge pour promettre des annonces en matière d’immigration plus tard dans la journée. Coupant court aux questions concernant la politique intérieure, il a trotté très à l’aise jusqu’aux marches où l’attendait le nouveau Premier ministre britannique, Keir Starmer, afin de se joindre au quatrième sommet de la Communauté politique européenne (CPE) – un projet dont il a été l’instigateur en 2022, dans le sillage de la guerre en Ukraine.
Tapes sur l’épaule, sourire jusqu’aux molaires, mains dans le dos : le thermostat est immédiatement réglé sur «très chaleureux», même si les télévisions locales, guère impressionnées, rappellent que le président français est en difficulté à domicile. Par contraste, le travailliste Keir Starmer, en poste depuis deux semaines, ne pourrait pas être plus en force : en pleine lune de miel, il a déjà participé au sommet de l’Otan à Washington, présenté son programme législatif, et se retrouve désormais à accueillir une petite cinquantaine de chefs d’Etat européens d’un seul coup. Un cadeau du calendrier qu’il doit à ses prédécesseurs. Rishi Sunak avait convenu de cette date, avant de précipiter