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Libération
Compte à rebours

Royaume-Uni : Liz Truss poussée hors de l’Echiquier par son nouveau chancelier ?

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En nommant Jeremy Hunt, qui a annulé la majorité des mesures du mini-budget controversé de son prédécesseur, la Première ministre rassure, mais va à rebours de ses promesses de campagne. Elle est plus que jamais fragilisée.
Jeremy Hunt samedi, au lendemain de sa nomination à la chancellerie de l'Echiquier par Liz Truss. (Henry Nicholls/Reuters)
par Juliette Démas, correspondante à Londres
publié le 17 octobre 2022 à 20h36

Quarante-deux jours seulement après sa nomination, Liz Truss a réussi à s’attirer autant de critiques que Boris Johnson en trois ans. Et encore : malgré son manque d’éthique, celui-ci était toujours vu comme un bon politicien au moment de sa démission – un qualificatif que personne n’a osé appliquer à sa successeure.

Le week-end a été particulièrement difficile, lorsque trois députés conservateurs ont publiquement appelé à un changement de gouvernement. «Nous ne pouvons pas continuer comme ça. Notre pays, son peuple et notre parti méritent mieux», déclarait Andrew Bridgen dimanche, quand son collègue James Wallis critiquait les «erreurs fondamentales et évitables» de l’approche de Truss.

Crispin Blunt, un autre élu, portait le coup de grâce : «Les dés sont jetés et il s’agit maintenant de savoir comment la succession sera gérée», assurait-il sur une chaîne nationale. Interrogé au débotté lors d’une visite chez un marchand de glaces, même Joe Biden s’est fendu d’un