Menu
Libération
Grèves

Royaume-Uni: sur fond d’instabilité politique, une fronde sociale inédite

Article réservé aux abonnés
En pleine campagne des tories pour la succession de Boris Johnson, le pays connaît une vague de mécontentement des travailleurs qui n’arrivent plus à faire face à l’inflation galopante.
Un docker en grève ce lundi à l'entrée du plus grand port à conteneurs du Royaume-Uni, à Felixstowe. (Ben Stansall /AFP)
publié le 22 août 2022 à 15h51

«Ça suffit !» A la veille de la rentrée politique, marquée par la nomination d’un nouveau Premier ministre conservateur pour succéder à Boris Johnson, le Royaume-Uni s’enfonce dans une crise sociale profonde. Sur le pied de guerre, les petites mains du pays réclament des meilleures conditions de travail ainsi qu’une hausse des salaires. Pour faire face à l’inflation galopante notamment, au plus haut depuis quarante ans. Fin juillet, la hausse des prix sur un an a franchi la barre des 10%. Elle pourrait atteindre 13% cet automne, selon les dernières prévisions de la Banque d’Angleterre. Les effets se font déjà durement – et largement – sentir au sein de la population : selon une étude de l’Office for National Statistics publiée ce week-end, près de la moitié des Britanniques ont déclaré avoir du mal à payer leurs factures d’énergie au mois d’août. La hausse est pourtant loin d’être terminée, puisque les prix devraient encore doubler en octobre, passant de 1 971 à 3 600 livres (2 328 à 4 252 euros) par an pour un ménage moyen.

«Riposte» citoyenne

La situation, intenable, entraîne depuis le début de l’été des mouvements sociaux inédits. Les travaille