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Russie : 8 000 soldats nord-coréens auraient été déployés dans la région de Koursk à la frontière de l’Ukraine, selon Washington

Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Après plusieurs jours d’alertes sur l’arrivée en Russie de troupes venues de Corée du Nord, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a annoncé ce jeudi 31 octobre s’attendre à les voir prendre part aux combats «dans les jours à venir».
Des soldats nord-coréens accueillent le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, à Pyongyang, le 18 octobre 2023. (Kim Won Jin/AFP)
publié le 31 octobre 2024 à 20h52

La Corée du Nord s’apprête-t-elle à entrer dans la bataille ? Alors que les alertes se multipliaient ces derniers jours sur l’arrivée massive de troupes nord-coréennes en Russie, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré ce jeudi 31 octobre, lors d’une conférence de presse, que 8 000 de ces soldats avaient été déployés dans la région russe de Koursk, où les soldats ukrainiens avaient fait une percée en août, et étaient potentiellement prêts à combattre les forces ukrainiennes «dans les jours à venir».

«Nous n’avons pas encore vu ces troupes se déployer au combat contre les forces ukrainiennes, mais nous nous attendons à ce que cela se produise dans les prochains jours», a ajouté Blinken, prenant la parole à l’issue de pourparlers entre les Etats-Unis et la Corée du Sud.

La Russie a formé les troupes de son allié nord-coréen – qui lui a également envoyé plus de 1 000 missiles et des millions de munitions, selon Séoul – «à l’artillerie, aux drones, aux opérations d’infanterie de base, y compris au nettoyage des tranchées, ce qui indique qu’elle a bien l’intention d’utiliser ces forces dans des opérations de première ligne», a ajouté Blinken. «Si ces troupes s’engageaient dans des opérations de combat ou de soutien au combat contre l’Ukraine, elles deviendraient des cibles militaires légitimes», a-t-il mis en garde.

Plus tôt dans la journée, dans un entretien à un média sud-coréen publié par son cabinet, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, critiquait la réaction «zéro» des Occidentaux face au déploiement de soldats nord-coréens du côté russe. Et si la réaction occidentale reste inexistante, s’inquiète-t-il, «alors le nombre de troupes nord-coréennes à nos frontières va croître».