Menu
Libération
Guerre en Ukraine

Russie: la journaliste Marina Ovsiannikova assignée à résidence

Article réservé aux abonnés
La journaliste qui avait déployé une pancarte antiguerre à la télévision russe passera devant la justice pour la troisième fois. Elle sera assignée à résidence jusqu’au 9 octobre, date de son procès. Elle risque jusqu’à quinze ans d’emprisonnement.
Marina Ovsiannikova, lors de son procès le 28 juillet. (Alexander Nemenov/AFP)
publié le 10 août 2022 à 16h30
(mis à jour le 11 août 2022 à 16h52)

Elle avait été une nouvelle fois arrêtée mercredi pour avoir, de nouveau, «discrédité» l’armée, avait annoncé son avocat Dmitri Zakhvatov à l’AFP. La journaliste Marina Ovsiannikova, connue pour avoir critiqué l’offensive en Ukraine en direct à la télévision russe, a été assignée à résidence jeudi dans le cadre d’une affaire pénale qui pourrait l’envoyer en prison. « La cour du district de Basmanny a accédé à la requête des enquêteurs de prendre une mesure de restriction sous la forme d’une assignation à résidence (...) jusqu’au 9 octobre », a indiqué le tribunal de Moscou dans un communiqué.

Cette nouvelle accusation – la troisième en moins de six mois – permet à la justice russe d’ouvrir une affaire pénale : la peine peut aller jusqu’à quinze ans de détention, selon la loi punissant les «informations mensongères» sur l’armée russe, signée au tout début de l’offensive en Ukraine.

«Non à la guerre»

Mercredi dans l’après-midi son avocat indiquait être «chez les enquêteurs» avec sa cliente, ajoutant que ceux-ci devaient décider si d’ici son procès, la journaliste restera libre ou sera placée en détention provisoire. Elle sera finalement assignée à résidence.