Réveil à Moscou après un dîner avec Vladimir Poutine, Kiev pour un déjeuner de travail avec son homologue ukrainien, et enfin Berlin à l’heure du thé avec les dirigeants allemand et polonais. Emmanuel Macron s’est partagé mardi entre trois capitales pour «construire une solution» à la crise ukrainienne. «Il est possible de faire avancer les négociations» entre la Russie et l’Ukraine, s’est-il félicité mardi devant le président Volodymyr Zelensky, dont il a salué le «sang froid» alors que 125 000 soldats russes sont toujours massés à la frontière de son pays. Mais le mouvement vanté par le président français ne semble pas avoir été perçu avec la même intensité par ses hôtes russe, puis ukrainien.
Dans l’avion qui le menait de Moscou à Kiev, le président français a réfléchi à haute voix sur le statut futur de l’Ukraine, que la Russie menace d’invasion pour ses velléités de rejoindre l’Otan. Les pays de l’ouest doivent-ils officiellement lui fermer la porte pour garantir la sécurité de la région ? «A chaque fois que l’on joue sur la possibilité d’une extension de l’Otan dans ces pays, elle est utilisée par la Russie pour justifier d’une annexion et d’une opération militaire», observe le Président, en référence à l’invasion de la Géorgie en 2008. Et d’ajouter : «Au fond, on est obligés collectivement de voir le